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Nefesh , être-au-large
Nefesh , être-au-large
  • Le mot "âme" en hébreu : nefesh, du verbe nafash, "être au large", "souffler", "se reposer". Peut-être que la première fois qu'un Hébreu avait ressenti cet espace intérieur agrandi, cet "être-au-large" dans le souffle, il avait dit : nefesh. Ame.
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10 octobre 2007

Darwin et les Pères de l'Eglise

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                     Origène  -  Peri Archon, III, 6,1

  Par ces mots : Il le fit à l'image de Dieu, en ne parlant pas de la ressemblance, il montre que l'homme a reçu, dans sa première création la dignité de l'image, mais que la perfection de la ressemblance est réservée pour la fin : à savoir que lui-même doit l'acquérir par ses propres efforts en imitant Dieu, afin qu'ayant reçu au debut  par la dignité de l'image une possibilité de perfection, il puisse la consommer à la fin en parfaite ressemblance par l'accomplissement des oeuvres. Mais l'apôtre Jean affirme qu'il en est ainsi avec plus de clarté et dévidence lorsqu'il dit : "Mes petits enfants nous ne savons pas encore ce que nous serons ; lorsqu'il nous sera révélé, nous lui serons semblables."

    Origène  -  Homélies sur la Genèse .

  Dieu fit donc l'Homme et il le fit à l'image de Dieu. Il nous faut voir quelle est cette image de Dieu et chercher à la ressemblance de quelle image l'homme a été fait. Car il n'est pas dit que Dieu fit l'homme à son image et à sa ressemblance, mais qu' " il le fit à l'image de Dieu ". Quelle est donc cette image de Dieu à la ressemblance de laquelle l'homme a été fait ? Ce ne peut être que notre Sauveur.

     Basile de Césarée  -  Sur l'origine de l'homme, Homélie 1,15-16

  N'as-tu pas remarqué que cette proposition est incomplète ? "Créons l'homme à notre image et ressemblance". La délibération comprenait deux éléments : "à l'image" et "à la ressemblance". L'exécution n'en contient qu'un, Dieu a-t-il délibéré d'une façon et puis changé d'avis ? Quelque repentir au cours de la création n'est-il pas intervenu ? N'y a-t-il pas eu impuissance du Créateur, qui décide une chose et en réalise une autre ? Ou bien bavardage dans les paroles ? Peut-être en effet veut-il dire la même chose : "Créons l'homme à l'image et à la ressemblance" ; car (ici) après avoir dit "à l'image", il n'a pas dit "à la ressemblance". Quelque explication que nous choisissions, nous prendrons en défaut ce qui est écrit. Si en effet il s'agit de la même chose, il est superflu de dire deux fois les mêmes choses. Dire qu'il y ait une parole vaine dans l'Ecriture est un blasphème redoutable. Mais, en vérité, l'Ecriture ne parle pas en vain. Il est donc nécessaire que l'homme soit à l'image et à la ressemblance.

  -  Pourquoi n'est-il pas dit : "Dieu créa l'Homme à l'image de Dieu et à sa ressemblance" ? Le Créateur était-il impuissant ?  -  Propos impie !  -  Celui qui donne l'ordre s'est-il repenti ?  -  Argument plus impie encore !  -  Mais alors, il a parlé et puis a changé d'avis ?  -  Non, l'Ecriture ne dit pas cela, le Créateur n'est pas impuissant et la délibération n'a pas été rendue vaine. Quelle est la raison du silence ?

  "Créons l'Homme à notre image et à notre ressemblance." Nous possédons l'un par la création, nous acquérons l'autre par la volonté. Dans la première stucture, il nous est donné d'être nés à l'image de Dieu ; par la volonté se forme en nous l'être à la ressemblance de Dieu. Ce qui reléve de la volonté, notre nature le possède en puissance, mais c'est par l'action que nous nous le procurons. Si, en nous créant, le Seigneur n'avait pris la précaution de dire "Créons" et "à la ressemblance", s'il ne nous avait pas gratifiés de la puissance de devenir à la ressemblance, ce n'est pas par notre pouvoir propre que nous aurions acquis la ressemblance de Dieu. Mais voilà qu'il nous a créés en puissance capables de ressembler à Dieu, il a permis que nous soyons les artisans de la ressemblance à Dieu, afin que nous revienne la récompense de notre travail, afin que nous ne soyons pas comme ces portraits sortis de la main d'un peintre, des objets inertes, afin que le résultat de notre ressemblance ne toune pas à la louange d'un autre. En effet, lorsque tu vois le portrait exactement conforme au modèle, tu ne loues pas le portrait, mais tu admires le peintre. ainsi donc, afin que ce soit moi l'objet d'admiration et non unautre, il m'a laissé le soin de devenir à la ressemblance de Dieu.

         

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